Seuls au monde #03 : Camp d’isolement de Emmy Laybourne
Monument 14 #3 : Savage Drift
Camp d’isolement
Même s’ils se sont échappés du Greenway, le cauchemar n’est pas fini pour Dean et ses amis. Bien à l’abri dans un camp de réfugiés, d’étranges rumeurs parviennent à leurs oreilles : l’armée enlèverait les femmes enceintes et seraient sujettes à d’énigmatiques expérimentations… Dean et Astrid décident alors de quitter le centre, en compagnie de Nico : pour sauver Astrid et son enfant qui s’apprête à naître mais également pour venir en aide à Josie, retenue contre son gré dans un camp où l’armée parque les humains de groupe sanguin O…
Si Seuls au Monde 2 se partageait entre les points de vue de Dean et de son frère Alex, dans Camp d’isolement, on délaisse Alex pour se concentrer sur les aventures de Dean et de Josie.
Josie était un personnage avec lequel j’avais le moins d’affinités dans les tomes précédents mais ici, j’ai vraiment appris à l’apprécier. Emmy Laybourne nous livre une nouvelle facette de ce personnage : fini "maman Josie", la voici devenue une vraie héroïne badass avec qui on ne plaisante plus ! Je vous avouerais que c’est surtout son point de vue que j’ai aimé lire, pas que Dean soit inintéressant mais la tension que l’on ressent dans le camp d’isolement est telle qu’il est difficile de lâcher le roman.
L’atmosphère y est oppressante à souhait : entre les guerres d’influences, la violence et l’impuissance des gardiens face à la situation, la loi du plus fort règne dans cet univers carcéral qui fait froid dans le dos. J’ai également beaucoup aimé qu’Emmy Laybourne aborde le sujet de la manipulation des médias : les conditions de vie réelles des prisonniers sont cachées au grand public.
Cette ambiance glauque, d’un réalisme malsain, est néanmoins contrebalancée par quelques facilités de parcours de nos héros : comme dans le deuxième tome, de troublantes coïncidences parsèment le récit et font que Dean et ses amis échappent toujours au pire – mais de justesse.
Camp d’isolement est donc un bon tome de conclusion, dans la lignée des précédents. Emmy Laybourne a le chic pour surprendre, horrifier et tenir en haleine. Elle est définitivement une auteur à suivre ! Je serais au rendez-vous pour Sweet, sa nouvelle série à paraître en vo en 2015.
Pour rappel, j'avais eu le plaisir d'interviewer Emmy Laybourne l'année dernière. Si ça vous intéresse, cliquez ICI ^^
Camp d'isolement ~ Emmy Laybourne
Hachette jeunesse (août 2014), 352 pages, 15€90