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L'Antre de la Louve
1 août 2013

Le Prince d'été de Alaya Dawn Johnson

Le Prince d’été
Par amour de l'art...

Le Prince d'été

Tous les cinq ans, les femmes de Palmares Três élisent un roi d’été, qui règne aux côtés de la reine pendant un an, avant d’être sacrifié sur un autel.

June Costa ne vit que pour l’art : elle est l’artiste la plus talentueuse de Palmares Três et n’attend qu’une chose : être reconnue pour ses peintures murales holographiques. Finaliste pour remporter le Prix de la Reine, une récompense qui lui ouvrira toutes les portes, June n’hésite pas à braver les interdits, au nom de l’art. Elle n’hésite ainsi pas à s’allier au  roi d’été, Enki, pour qu’ensemble, ils créent une œuvre d’art. Avant qu’Enki ne soit sacrifié. Un chef d’œuvre qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective.

Quand j’ai commencé Le Prince d’été, je m’attendais à être éblouie par Enki, transportée dans un monde fascinant… et autant dire que je n’ai pas été déçue ! D’abord, on nous présente la luxueuse cour royale, on nous dresse le portrait flamboyant d’Enki... à travers les yeux de June, l’auteur pose les bases de son univers, univers qui ne laisse pas indifférent, malgré sa complexité. J’ai beaucoup aimé déambuler dans les ruelles de Palmares Três, en compagnie des héros, braver les dangers à ses côtés, au nom de la création artistique. Chaque personne ayant déjà nourri une passion dévorante pour l’art (dans toutes ses formes) se reconnaîtra en June.

Le Prince d’été souffre cependant de petits défauts : il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans le vaste monde créé par l’auteur, entre autre à cause des termes étrangers qu’elle utilise pour définir certaines avancées technologiques… quand on ne parle pas la langue, on ne peut que deviner. De même, si l’univers est atypique, j’ai ressenti comme une perte de souffle à la seconde moitié du roman, comme si l’auteur peinait à déterminer par quelles épreuves ses héros allaient passer avant la fin de son roman. La compétition artistique finit alors par être mise de côté, pour aborder un questionnement plus existentiel : les manigances politiques, les dérives de la technologie… Les paillettes s’estompent peu à peu, jusqu’à laisser place au désenchantement.

Le Prince d’été est donc un roman touffu, ambitieux, mais surtout, original. On remarquera que dans cet univers, l’amour entre deux femmes ou deux hommes est accepté, ce qui donne lieu à un triangle amoureux qui change de l’ordinaire. Malgré les quelques maladresses qui le parsèment, Le Prince d’été n’en reste pas moins fascinant, autant par la réflexion qu’il propose que par le développement de la psychologie des personnages. Ainsi, Le Prince d’été se fait une jolie métaphore du passage à l’âge adulte, entre rêves et désillusions.

Merci à Little qui m'a conseillé cette lecture ! Vous pouvez lire son avis sur son blog !

Le Prince d'été ~ Alaya Dawn Johnson
Collection R (avril 2013), 448 pages, 17€90

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Commentaires
A
Contente que ça t'ai plu. Maintenant, tu peux lire La cité des ténèbres ! <3
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