Just one year (Pour un jour avec toi #2) de Gayle Forman

Just one year
“Leaving people to jumped conclusions is sometimes simpler than explaining a complicated truth”

Quand il ouvre les yeux, Willem ignore dans quelle ville il se trouve – Prague ? Paris ? Amsterdam ? Tout ce qu’il sait, à son réveil, c’est qu’il doit retrouver Lulu, la jeune fille avec qui il a passé un jour à Paris. Un jour qu’il n’est pas prêt d’oublier. Depuis Mexico jusqu’en Inde, où qu’il aille, le nom, le souvenir de Lulu ne cesse de le hanter.

Alors que nous quittions Lulu lors de ses retrouvailles avec Willem dans Just one day, avec Just one year, Gayle Forman propose d’en savoir davantage sur Willem… Un peu comme dans sa série Si je reste / Là où j’irai, en somme, qui nous proposait un premier tome du point de vue de féminin et un second du point de vue masculin… mais j’avoue que concernant cette suite de Just one day, le charme n’a pas vraiment fait effet.

Pourtant, durant la première moitié du roman j’ai passé un agréable moment. L’auteur dépeint avec finesse la psychologie masculine, un aspect que l’on retrouvait déjà dans Là où j’irai. Elle soulève des questions intéressantes. A travers le thème du voyage, Gayle Forman aborde le deuil et la longue reconstruction qui suit cette période. Elle fait également allusion au destin, à la fatalité, à travers le théâtre de Shakespeare et quelques Deus ex machina.

Mais au fil des pages, la routine s’installe malgré les changements de décor : entre les voyages, les rencontres fortuites et les pièces de théâtre, l’attrait de la nouveauté se fane et la lassitude s’installe. J’ai commencé à compter les pages, à me demander quand on allait enfin rejoindre l’intrigue de Just One Day… et même si à la fin de Just one year, le personnage de Willem a (un peu) mûri, de notre côté, on n’a pas vraiment l’impression d’avoir avancé.

Concrètement, Just one year n’apporte aucun nouvel élément à Just one day, si ce n’est qu’il développe un peu plus le background familial et amical de Willem. Gayle Forman nous explique ainsi les raisons de l’absence du jeune homme au réveil de Lulu, de son silence… et le personnage que l’on avait appris à aimer dans le premier tome nous apparaît alors plus humain. Cette suite est à double tranchant. Elle pourra faire déchanter beaucoup de lecteurs qui idéalisaient le personnage, ou au contraire, rendre Willem encore plus séduisant malgré ses défauts.

Just one year s’apparente donc davantage à un exercice de style qu’à une réelle suite de roman. Et si j’ai aimé la réflexion qui découlait de cette lecture, celle-ci m’a laissé un goût d’inachevé.

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Fairy neverland et Ilnyak1pas. N’hésitez pas à aller découvrir leurs avis ^^ Just one year sortira en France au mois de juin, aux éditions Kero.

Just one year ~ Gayle Forman
éditions Kero / Dutton's children (octobre 2013), 336 pages, 9€71

Comments

[Justine]

Je suis totalement d'accord avec toi, et pourtant, tu vois, avec Adam, je n'ai pas eu cette impression de froideur et de détachement. En fait, j'ai juste pas réussi à m'attacher à lui parce que je n'ai ressenti aucune émotion ressortir de son histoire. Alors que c'est tout de même pas la joie ce qui lui est arrivé ou la situation avec sa mère. Dans le premier déjà, ça aurait largement pas été un choix pour un book boyfriend ou quoique ce soit dans ce genre-là mais sa relation avec Lulu était unique et intrigante. Sans Lulu, j'ai été incapable de passer un bon moment en sa compagnie. Et même le reste de l'histoire, comme tu le dis, une lassitude s'installe et il y a un sentiment d'inachevé. Pour moi, cette suite était inutile... mais bon, ça arrive hein !

En tout cas, très belle chronique et merci de m'avoir acceptée pour la LC ! :)

Bises

[alittlematter]

Willem avait été mon chouchou. Je me demande ce que je vais penser de JOY.

[noémie]

comme tu dis c'est une lecture à double tranchant, çà passe ou çà casse. J'ai sûrement trop idéaliser Willem