The Ancient Magus Bride (tome 01) de Koré Yamazaki
The Ancient Magus Bride (tome 01)
Poétique mais pas soporifique !
Chisé n’est pas une adolescente ordinaire : c’est une Slay Vega capable de voir les créatures surnaturelles qui se cachent aux yeux des humains. Vendue aux enchères à prix d’or, elle tombe sous la coupe d’un bien étrange acheteur : Elias Ainsworth, un sorcier excentrique qui compte faire de Chisé son apprentie… et sa femme.
Il y a parfois des titres qui, avant même que vous n’en lisiez le synopsis, vous attirent et vous intriguent. The Ancient Magus Bride fait partie de ceux-ci. Lorsque j’avais croisé ses graphismes au détour d’un article, je suis tombée sous le charme de ce sorcier à tête de squelette et de cette jeune fille à la chevelure de feu. Trois mois plus tard, le premier tome de ce manga paraît aux éditions Komikku… Comprenez bien que je ne pouvais pas manquer une sortie pareille !
Titre le plus recommandé par les libraires au Japon, The Ancient Magus Bride est un manga atypique. Il est à la fois contemplatif, plein de bonnes surprises, poétique et amusant (oui rien que ça !). Ces différentes tonalités se mêlent et varient, ce qui donne un caractère hybride à la série tout en la rendant agréable à lire.
Dans sa forme, Magus Bride n’est pas sans rappeler Gisèle Alain : à chaque chapitre, Chisé rencontre de nouveaux protagonistes surnaturels, des fées, des dragons, d’autres sorciers... Elle appréhende un monde onirique, nouveau mais dangereux, dont Elias lui ouvre progressivement les portes. Le lecteur les suit dans leurs aventures et s’attache assez vite au duo maître/élève.
Le style graphique léché de Koré Yamazaki ajoute beaucoup de charme à l’histoire. La mangaka avoue en postface trouver qu’elle dessine mal… qu’est-ce que j’aimerais dessiner mal comme elle ! Dans Magus Bride, la part belle est faite aux créatures surnaturelles : on les contemple avec respect, on découvre leurs spécificités, on se tait, fasciné, et comme Chisé, on apprend. Portée par des planches enchanteresses, l’intrigue conserve des parts d’ombre, ça et là, qui laissent présager une suite originale.
Il émane de The Ancient Magus Bride une magie qui pousse à l’émerveillement. Poétique sans être soporifique, l’univers créé par Koré Yamazaki déborde de mystère et de magie. C’est donc une savante alchimie entre émotions et action que nous propose Komikku, une œuvre que je recommanderais chaudement aux lecteurs avides de dépaysement et de douceur.
The Ancient Magus Bride ~ Koré Yamazaki
éditions komikku (mai 2015), 192 pages, 7€90