Cette année, pour son événement interblog de la semain du shôjo, Club Shôjo a invité les blogueurs manga à répondre à la question suivante :
Quel est le personnage féminin le plus réussi du shôjo ?
Vaste question et comme toujours, il m’a été assez difficile d’y répondre en ne citant qu’un seul nom (l’année dernière, j’avais déjà eu du mal à ne sélectionner qu’une mangaka…).
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Un personnage réussi, c’est quoi ?
Pour moi, un personnage (masculin ou féminin) réussi s’écarte des clichés. Il faut un juste milieu entre stéréotype et crédibilité. Un bon personnage ressemble donc à un être humain : il a sa propre logique, ses forces et ses faiblesses. On ne sent pas les rouages de l’intrigue guider leurs pas parce que tout se fait naturellement. Bref, on le comprend et on arrive à s’identifier à lui.
Premier problème : mes personnages féminins favoris… se trouvent dans des shônens ou des seinen. J’adore Riza (FMA), Hanji (L’attaque des Titans), Amir (Bride Stories), Holo (Spice & Wolf)… et les héroïnes de shôjo, bien que fort sympathiques au demeurant, ne me marquent pas tant que ça, le pire étant les héroïnes de romances contemporaines que j’aime puis oublie. Par exemple, j’ai beau aimer Blue Spring Ride, je ne pourrais pas vous donner le nom de ses héros…
Dans les shôjo, les clichés sont nombreux : le triangle amoureux, les histoires d’amour nunuches, les beaux gosses justes trop parfaits… sans oublier les héroïnes nunuches (bis)… Oui bien souvent, héroïne shôjo rime avec cruche (bon, ça ne rime pas vraiment mais vous m’aurez comprise XD). C’est pourquoi cette question de Club Shôjo m’a paru assez difficile dans un premier abord. Dans un genre où le cliché est roi, qui se démarque assez ?
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L’héroïne idéale ?
Le shôjo, c’est quand même un genre réputé doux et mignon. Commençons donc sur une note de douceur : Sakura Kinomoto de Card Captor Sakura !
C’est une héroïne positive, mignonne et volontaire qui vous met du baume au cœur. On aimerait toutes être aussi généreuse et gentille, avoir des tenues hyper stylées (merci Tomoyo !) et chasser des cartes près de la tour de Tokyo. Quand j’étais plus jeune, je voulais être Sakura et terminer avec Shaolan, l’amour de mes années collège. Pas de chance pour moi, mon frère a aussitôt décrété que si je devais ressembler à un personnage de Card Captor, je serais plutôt Meiling… Vous savez, la cousine pot-de-colle dans l’animé…
Meiling, le personnage le plus discret de tout CCS XD
Ô cruelle désillusion, je suis donc devenue Mei (pseudo que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui) et Sakura restera à jamais l’héroïne à qui j’aurais aimé ressembler. Mais vous savez quoi ? Finalement, ce n’est pas plus mal d’être une Meiling dans la vie réelle !
À force, j’ai arrêté de m’intéresser aux héroïnes trop parfaites… ou à l’inverse trop cruches pour être crédibles. Pour me faire apprécier un personnage, il lui faut des imperfections et une cohérence psychologique. Et il faut dire ce qui est : dans la réalité, on a plus de risque de tomber sur une peste que sur une Tohru Honda. Pour cette raison, je préférerai toujours dans un shôjo une peste crédible à une héroïne parfaitement insipide. Attention, Sakura n'est pas insipide, elle représente un type de personnage que j'aime mais duquel je me désintéresse petit à petit.
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L’héroïne la plus humaine ?
Héroïne du shôjo Mars de Fuyumi Soryo, Kira est la première héroïne à m’être venue à l’esprit, bien avant Sakura - parce que mes goûts ont évolué depuis le collège. Sous ses airs de cruche passive, Kira se révèle être un personnage fort et têtu à sa manière. J’ai été marquée par son discours, sa détermination. Même si on lui brisait les doigts, elle continuerait de peindre avec la bouche et ça, ça force l’admiration.
Kira est une héroïne ordinaire et possède une part de noirceur. On se rend compte que la petite fille introvertie cache en réalité une jeune femme volontaire. J’admire Kira, je l’envie aussi (un peu) d’avoir un Rei XD
Bref, en romance contemporaine, Mars est un indispensable. Un shôjo fleur bleue mais aussi très sombre que je prendrais plaisir à lire jusqu’à mes 99 ans (si d’ici là je ne suis pas aveugle comme une taupe à force de chroniquer). Kira, c’est la fille imparfaite, ordinaire mais qui force l’admiration. La fille qu’il ne faut pas juger sur son apparence.
Dans le même registre, j’aurais pu aussi citer : Natsume de A fleur de peau et Sumire de Kimi wa Pet .
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L’héroïne la plus badass ?
Mais une héroïne de shôjo réussie, c’est aussi pour moi une fille qui ne se laisse pas faire. On a toutes et tous en tête le bon vieux cliché de l’héroïne de shôjo qui passe tout à son mec parce qu’elle l’aime *insérez ici un soupir magistral et le bruit de ma tête qui se cogne de désespoir contre le mur le plus proche*.
Sarasa est l’héroïne la plus badass que je connaisse. Dans Basara, Sarasa est volontaire, ne se laisse pas marcher sur les pieds, sait manier le sabre et n’attend pas qu’on vienne la sauver. C’est une guerrière, une vraie !
Prête à tout pour venger la mort de son frère jumeau, Sarasa tombera amoureuse sans le savoir de son ennemi juré : Shuri, le Roi Rouge. Et alors que cet événement aurait pu l’affaiblir, elle n’en ressort que plus forte. La relation qu’elle entretient avec Shuri est très intéressante : non seulement Sarasa n’est pas lobotomisée par l’amour mais en plus, les problèmes entre Shuri et Sarasa ne se règlent pas à coup de baisers baguette magique. Ils forment une équipe.
Dans la même catégorie : Yona de Yona, Princesse de l’aube et Oscar de La Rose de Versailles.
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Et puis il y a les personnages secondaires...
Dans les romances lycéennes, il y a ce passage obligé de la meilleure amie qui conseille à l’héroïne d’arrêter d’être aussi cruche dès qu’il s’agit du beau gosse du coin. La meilleure amie, plus complexe, plus cynique voir terre-à-terre, reflète souvent mon état d’esprit et me donne envie de crier à l’héroïne : "EXACTEMENT !!! Réfléchis un peu et écoute ta copine !!!". Les personnages féminins secondaires sont mes personnages de soutien psychologique quand une héroïne m'agaçe prodigieusement.
Mais rassurez-vous, depuis ma période Gwendoline j’ai arrêté de m’adresser aux héroïnes de shôjo et d’insulter les méchantes rivales vraiment méchantes… maintenant, je fais des chroniques, c’est plus constructif XD
Voilà, j’ai l’impression d’avoir pas mal digressé vers la fin mais je me suis vraiment amusée à écrire cet article !
Et vous, à quel personnage de shôjo vous identifiez-vous ?
Quel est le personnage féminin le plus réussi selon vous ?
Pour retrouver les articles des autres participants à la semaine du shôjo, cliquez sur le nom de leurs sites :
Paoru • Yaoi Cast • Heaven Manga • Instantané • Manga Suki • Hana Borderland • Ma petite médiathèque • Nuits Sans Sommeil • Le Chapelier fou • Mirrors • Club Shôjo
Bonne lecture et merci encore à Club Shôjo pour m'avoir convié à cet événement !
Ceres, la nymphe céleste, d'abord aveuglée par sa haine, qui va collaborer avec Aya et inversement, et puis avec les autres (Toya, Yuhi), pfiou quelle héroine! Elle m'a toujours impressionnée, déjà avec sa personnalité mais aussi ses pouvoirs!
Ce sera toujours mon héroine! Aya aussi du coup, comme elles sont liées. Quelle fille courageuse qui se sauvera aussi elle même.
Après, j'avais beaucoup apprécié Miaka de Fushigi Yugi! Hyper naive au début, elle veut aussi plaire à sa famille et lorsqu'elle rencontre Tamahome, elle va s'affirmer.
Je retiens aussi la petite Karin dans Kare First Love parce qu'elle me fait penser un peu à moi!
Bien sur, Sakura et Usagi ont aussi marqué ma jeunesse, je crois que j'envierai toujours Sakura d'avoir Yué et Kero <3