Yona, princesse de l’aube (tome 01) de Mizuho Kusanagi
Yona, princesse de l’aube
le retour du shôjo Fantasy <3
Yona, la jeune et insouciante princesse du royaume de Kôka, mène une vie de rêve choyée par le roi et protégée par son garde du corps et ami d’enfance, le puissant guerrier, Hak. Yona rêve de pouvoir unir sa vie à Soo-Won, son cousin dont elle est secrètement amoureuse. Mais le soir de son anniversaire, une terrible tragédie survient et la vie de Yona va être bouleversée à jamais.
Sur un marché saturé par les romances contemporaines, la parution de Yona, princesse de l’aube, un shôjo Fantasy, s’annonçait comme une bouffée d’air frais ! Et si les premières pages nous présentent une héroïne insouciante, un peu fleur bleu, on est rapidement surpris par la tournure des événements... Au programme : amour, trahison, vengeance et conflits politiques !
Dans ce premier tome, Mizuho Kusanagi pose les bases de l’intrigue à venir. A l’aide de flashbacks savamment dosés, elle présente les personnages et le contexte de manière simple mais efficace. Et même si l’action n’est pas prédominante, j’ai bon espoir que les choses s’accélèrent par la suite.
Le principal intérêt de ce shôjo réside dans le trio que Yona forme avec Hak et Soo-Won, ses amis d’enfance : leurs chemins se séparent brutalement et leur belle amitié prend des allures de tragédies. La psychologie des personnages est particulièrement bien travaillée. Loin d’être lisses et manichéens, les gentils prince et princesse peuvent nous étonner, se montrer sous un jour beaucoup moins favorable…
Quant à ceux qui craindraient une trop grande similitude avec des titres tels que Shirayuki ou L’arcane de l’aube, soyez rassurés : même si la princesse a elle aussi une chevelure de feu (le roux, une couleur à la mode chez les héroïnes de Fantasy !) et un garde du corps protecteur, le traitement de ces éléments est ici totalement différent !
Côté graphisme, rien à redire. Légèrement old school, le style de Mizuho Kusanagi est varié : les petites fleurs et les larmes laissent aussi bien place à des moments de tension qu’à de la comédie, le tout dans une ambiance Fantasy.
Digne successeur de Basara ou de Fushigi Yugi, Yona, princesse de l’aube est donc un shôjo qui sort des sentiers battus… en espérant qu’il continue sur sa lancée et que la série ne s’essouffle pas sur la longueur (toujours en cours au Japon, elle compte déjà treize tomes). Rendez-vous début août pour voir si le coup de cœur se confirme !
Yona, princesse de l'aube ~ Mizuho Kusanagi
Pika éditions (mai 2014), 192 pages, 6€95