Un si joli mensonge de Kei Kanaï

Un si joli mensonge
Joli, mais pas inoubliable...

Yukari Yoshito est ce que l’on pourrait appeler un génie de la toile ! Peintre en totale harmonie avec ses créations, Yukari est pourtant une personne qui ne trouve aucun plaisir dans la vie. Éprouvant un profond mal-être, il va voir sa vie changer le jour où il oublie son parapluie dans un train. Kurosu Keiichiro, qui étudie l’art dans la même école que Yukari, est un grand admirateur du travail de son camarade. Après avoir trouvé le parapluie et réalisé que celui-ci appartient à Yukari, il va lui rapporter… De ce simple événement va alors naître une amitié qui permettra à Keiichiro de s’impliquer un peu plus dans la vie de l’artiste névrosé et de l’aider. Cependant, en en apprenant, chaque jour un peu plus sur la vie de Yukari, Keiichiro va voir ses sentiments évoluer. Mais s’il ne s’agit plus d’admiration ou d’amitié, quelle décision prendre ?

La première fois que j’ai vu les graphismes de Kei Kanaï, j’ai eu un coup de foudre immédiat. Dans les tonalités douces, la couverture d’Un si joli mensonge se plaçait dans la même lignée que les œuvres de Rihito Takarai (Seven Days, Seule la fleur sait…). Un yaoï axé sur les sentiments ? C’est suffisamment rare ces derniers temps pour ne pas sauter dessus !

Depuis ma lecture d’Un si joli mensonge, un mois a passé, et très sincèrement, avant de le feuilleter à nouveau, j’étais bien incapable de vous en parler... L’intrigue est on ne peut plus classique : deux garçons, une rencontre, la naissance de sentiments amoureux et les dilemmes qui en découlent, le tout avec une dimension artistique qui ajoute une certaine profondeur à l’œuvre. On appréciera également la quasi absence de fan service gratuit : la mangaka se concentre vraiment sur les sentiments qu’éprouvent les deux héros.

Côté graphisme, c’est très joli. Un soin particulier a été apporté aux décors et aux personnages, et malgré quelques petites imperfections (parfois un manque de perspective, avec l’impression de personnages collés par-dessus des décors), on passe un bon moment.

Un si joli mensonge est donc un yaoï plutôt classique, agréable avec ses graphismes, mais hélas loin d’être inoubliable… Il plaira aux fans de Rihito Takarai, malgré un manque de maturité dans les dessins. Espérons voir évoluer le style de cette mangaka avec la sortie d’autres de ses œuvres en France The Killer par exemple !

Un autre avis est disponible chez Nakamanga.

Un si joli mensonge ~ Kei Kanai
Taifu éditions (novembre 2013), 200 pages, 8€99