L'Arcane de l'Aube 01
Monday Manga ! # 6
L’Arcane de l’Aube
(tome 01)
Des alliances politiques fragiles, un mariage forcé, un Prince plutôt orgueilleux, une Princesse au caractère aussi flamboyant que ses cheveux et un serviteur dévoué au passé mystérieux : tous les ingrédients pour faire un bon shôjo sont réunis dans ce premier tome de L’Arcane de l’Aube.
Pour préserver la paix entre deux nations prêtes à se faire la guerre, Nakaba, Princesse de Senan, est promise à Caesar, Prince de Belquat. Uniquement accompagnée de son fidèle serviteur Loki, la jeune femme se trouve envoyée dans le pays de son futur époux, auquel elle devra désormais s’accommoder.
Même si Nakaba semble résignée à son destin, cette union n’est pas du goût de Caesar, qui reste mortifié en découvrant la chevelure flamboyante de sa promise : dans un pays où les cheveux noirs sont considérés comme un signe extérieur de noblesse, épouser une princesse rousse est vécu comme une humiliation. Sans parler des étranges visions dont est sujette Nakaba, depuis qu’elle est arrivée à Belquat, une terre porteuse de bien des mystères...
La Princesse au caractère bien trempé devra se faire une place à la Cour de Belquat, dans laquelle intrigues et complots politiques se mêlent…
A l’image de sa couverture qui subjugue au premier regard, L’Arcane de l’Aube est un shôjo qui sort de l’ordinaire. Avec un fond légèrement politique, il plonge ses lecteurs dans un univers fantasy des plus intéressants où noblesse, humains et "demi-humains" (mi-bêtes, mi-humains) se côtoient.
Sans sombrer dans le mélodramatique, l’ensemble est dynamique : on rit, on est ému. Dans ce premier tome, Rei Toma ne s’attarde pas sur les détails et fait rentrer de plein fouet ses lecteurs au cœur de l’action : pas de discutions inutiles, on a à peine le temps de respirer qu’on se retrouve d’emblée embarqué dans l’univers, pris par l’histoire de cette Princesse prisonnière de son ennemi qu’elle devra apprendre à aimer. Tout va très vite – presque trop vite, ce qui donne toute sa fraîcheur à l’œuvre, mais aussi un petit côté superficiel. Bref, on aime ou on n’aime pas.
Les graphismes, quant à eux, sont soignés, et si les décors sont plutôt minimalistes, c’est pour mieux attirer l’attention sur la psychologie des protagonistes. Les dessins de Rei Toma contribuent à l’ambiance de L’Arcane de l’Aube, en apportant une petite touche de douceur à l’œuvre : les visages sont particulièrement expressifs, les costumes détaillés. On reste sous le charme des personnages quand ils sont représentés en SD.
Le premier tome de ce nouveau Shôjo est donc plus que prometteur. Kaze Manga est un éditeur qui sait décidemment bien choisir ses titres. Affaire à suivre !
L'Arcane de l'Aube ~ Rei Toma
Kaze Manga (avril 2011), 180 pages, 6€50